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jeudi 29 novembre 2018

Psaume 118: Dixième octave


י

Yod. La main. Dieu se soucie de sa création.
La 10ème octave commence par le mot Yod. La main. La main est un symbole de la Toute Puissance de Dieu. Il créa toute chose. Il tient tout dans ses mains et distribue. La création de l'homme par Dieu est ici mentionnée, ainsi que sa capacité à comprendre son destin (v. 73, 74) dans les événements modelés par la main de Dieu, pour notre salut. Rendu sage par les circonstances (v 75) le prophète prie pour que la miséricorde divine descende sur lui et change son destin suivant les paroles de Dieu (v 76) avec l'aide divine (v 77), pour faire honte aux pécheurs hautains (v 78), et communier avec ceux qui sont pieux (v 79), mais surtout pour former en lui un cœur sans blâme face aux ordonnances de Dieu.

Verset 73 : "Tes mains m'ont fait et façonné ; donne-moi l'intelligence, et j'apprendrai tes commandements."
Le prophète médite sur son créateur et sur sa propre destinée : la béatitude éternelle. La raison est comprise comme la faculté de l'âme qui reçoit la vérité, elle n'est pas la source de la vérité. Le prophète demande en priant l'esprit de compréhension et de sagesse, non pas pour explorer les cieux et la terre, mais pour comprendre vraiment la volonté de Dieu afin de l'accomplir fidèlement.

Verset 74 : "Ceux qui te craignent me verront et seront dans la joie, parce que j'ai mis toute mon espérance dans tes paroles."
J'ai espéré et vu la réalisation de mes espérances. Ceux qui craignent Dieu se réjouissent de voir le progrès moral de ceux qui croient.

Verset 75 : "J'ai connu, Seigneur, que tes jugements sont équitables et que tu m'as humilié selon ta vérité."
Rien n'arrive sans que Dieu ne le sache, et quoiqu'il arrive, cela arrive selon son jugement. Cette compréhension est apportée par l'enseignement de Dieu sur la manière de comprendre ses commandements. L'humiliation conduit à la repentance et à la compréhension du fait que les jugements de Dieu sont équitables.

Verset 76 : "Que ta miséricorde soit ma consolation, selon ta parole à ton serviteur."
Le Prophète prie pour que les circonstances humiliantes se changent en compréhension, si cela plaît à Dieu, et si cela est salutaire pour lui, car il ne veut pas éviter l'appel de sa dévotion à Dieu qui est l'âme d'une vie pieuse.

Verset 77 : "Que tes compassions viennent sur moi, et je vivrai, car ta loi est ma méditation."
Le Prophète prie pour l'animation de l'énergie, il est sans vie, privé de la bienveillance de Dieu et pour revenir à la vie, il fait appel à la générosité de Dieu et il la demande parce que le sujet de toutes ses pensées et préoccupations est la loi de Dieu.

Verset 78 : "Qu'ils soient confondus les orgueilleux qui, dans leur transgression, m'ont traité injustement ; mais moi, je méditerai sur tes commandements."
Le Prophète demande à Dieu d'enlever aux contempteurs hautains de la loi toute raison de dédain, et de restaurer la sérénité de ceux qu'ils ont insultés, de les relever de leur détresse et de leur permettre de s'appuyer encore plus sur la loi.

Verset 79 : "Qu'ils se tournent vers moi, ceux qui te craignent, et ceux qui connaissent tes témoignages."
Le Prophète prie pour être uni et en communion avec les Justes ; le péché éloigne d'une telle compagnie, les circonstances adverses l'ont fait retourner sur le chemin de la vertu, et l'ont rendu capable d'être participant à la formation de l'esprit.

Verset 80 : "Que mon cœur soit irréprochable grâce à tes jugements, afin que je ne sois pas confondu."
La vie morale a deux faces : la bonne conduite et la pureté de cœur. On peut réussir à se comporter correctement, mais c'est une grande tâche que d'acquérir et de garder un cœur pur. L'innocence, la douceur, le chagrin, la pureté de cœur, tout cela offre de la résistance au péché : le croyant n'en aura pas honte. Mais l'évêque Théophane fait alors allusion a un autre aspect de cette honte : les démons
continuent à séduire l'âme après la mort, et si elle n'est pas habituée aux chemins de l'innocence, elle les suit et ils la conduisent directement en enfer. 

Le Psaume 118 
d'après le commentaire de Saint Théophane le Reclus

Edition abrégée du T.R.P. Gleb VLESKOFF
du Monastère de Novo Diviyevo
( U.S.A.)
Version française de Claude Lopez-Ginisty 
Traduit avec la bénédiction de Père Gleb Vleskoff 
(Psaume dans la version de l’Archimandrite Placide [Deseille]) 

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