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Beth. La maison. Une demeure pour la Loi.
La seconde octave commence par le mot Beth : maison, demeure. Quelle sorte de
demeure devons-nous préparer pour les commandements et comment les établir en
nous-mêmes. Toute l'humaine nature peut être une demeure pour les
commandements, surtout pendant la jeunesse de l'homme. Où il est montré
comment les diverses facultés de l'âme peuvent être façonnées pour établir une
demeure à la volonté de Dieu. Parmi ces facultés, mentionnons : la volonté, le cœur.
L'intellect. les pensées et les sentiments, le goût et l'intérêt, la méditation et la
mémoire.
Verset 9 : "Comment le jeune homme redressera-t-il sa voie ? En gardant tes
paroles"
La jeunesse assimile facilement les notions de Bien et de Mal. Si un être jeune
commence sa vie dans le bien et s'y maintient, il deviendra de plus en plus fort, et
enfin le bien sera à la base de tous ses actes et malgré ses erreurs, il cherchera
toujours à redresser ses voies
Verset 10 : "De tout mon cœur je t'ai cherché, ne me rejette pas loin de tes
commandements."
La première demeure des commandements en nous, est un cœur qui cherche Dieu.
Ce verset exprime le désir ardent, la quête, l'action. Le pouvoir de l'action est dans la
volonté. La volonté est toujours occupée par quelque chose : elle devrait être dirigée
vers la volonté de Dieu. Si cela n'est pas fait, la grâce de Dieu s'éloigne, quelquefois
temporairement, quelquefois à jamais.
Verset 11 : "Dans mon cœur j'ai caché tes paroles, pour ne pas pécher contre toi."
Le cœur - siège de la faculté de l'amour - est la seconde demeure des
commandement en nous. S'il les accepte et les aime, alors tout ce qui émanera de
lui sera dirigé vers l'accomplissement de la volonté de Dieu. Pourtant il faut un grand
effort port obliger le cœur à faire ce qui est juste, et à y prendre plaisir. Comme
toujours cette tâche nous appartient, le succès en revient à Dieu.
Verset 12 : "Tu es béni, Seigneur, enseigne-moi tes jugements."
La troisième demeure des commandements en nous, est notre intellect, la lumière et
le guide de notre vie. Il doit voir le vaste pays de la vérité : l'intellect n'est pas la
source de la vérité, mais son réceptacle. Dans le christianisme, ces vérités sont, le
Dieu Un dans la Trinité, Créateur et Providence ; la chute de l'homme, le plan de
salut de Dieu, la venue du Messie, Fils de Dieu et Dieu. Ses souffrances, Sa mort,
Sa résurrection, l'Envoi du Saint Esprit sur les Apôtres et l'établissement de l'Eglise
comme gardienne de la Vérité et dispensatrice des sacrements, la vie, la mort, le
jugement, l'éternelle félicité ou les tourments éternels.
Verset 13 : "De mes lèvres j'ai annoncé tous les décrets de ta bouche."
La parole est la demeure de la pensée et des sentiments : la bouche parle quand
déborde le cœur. Combien peu nous parlons de la foi dans nos conversations. Et
pourtant, il y tant à dire, les actes de notre Sauveur, les Apôtres, l'Eglise, les vies des
Saints, les voies de la Providence de Dieu.
Verset 14 : "Je me suis délecté dans la voie de tes témoignages, autant que dans
toutes les richesses."
Les sentiments et les inclinations de ceux qui aiment Dieu sont dans la voie de Ses
témoignages dans les églises, les hôpitaux, les occupations saintes, la patience, les
combats contre le péché et les tentations. Ils trouvent plus de plaisir à employer leur
temps dans de telles vies que dans les acquisitions des richesses.
Verset 15 : "Je réfléchirai sur tes commandements, et je comprendrai tes voies."
Les pensées du croyant sont prégnantes de méditation, il corrige sa vie à la lumière
des paroles de Dieu. Il lit les écrits des Saints Pères et recherche l'avis de ceux qui
ont de l'expérience, pour façonner son esprit et comprendre les voies de Dieu.
Verset 16 : "Je méditerai sur tes jugements, je n'oublierai pas tes paroles."
Une autre occupation de l'âme qui aime Dieu, consiste à mémoriser les paroles de
Dieu, (surtout les psaumes) afin de les avoir toujours présente à l'esprit en les
répétant. Le mot hébreu utilisé ici qui correspond à méditer, veut dire rouler quelque
chose avec délice dans sa bouche ou son esprit, comme on se délecte en mangeant
une sucrerie.
Le Psaume 118
d'après le commentaire de Saint Théophane le Reclus
Edition abrégée du T.R.P. Gleb VLESKOFF
du Monastère de Novo Diviyevo
( U.S.A.)
Version française de Claude Lopez-Ginisty
Traduit avec la bénédiction de Père Gleb Vleskoff
(Psaume dans la version de l’Archimandrite Placide [Deseille])
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