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mercredi 5 décembre 2018

Psaume 118: Seizième Octave


ע
Aïn. L'œil. La vision. Voir et accomplir la volonté de Dieu.
Le titre de cette octave est Aïn - l'œil. L'œil est la fenêtre de l'âme mais il y a aussi un œil spirituel qui contemple le monde spirituel : c'est l'intellect ou l'esprit qui perçoit Dieu, professe la Providence de Dieu, enseigne l'obéissance à Dieu, a soif de Dieu et voit en Dieu son bonheur suprême : c'est l'état de méditation. Voici des paroles venant exprimer la soif et l'espérance des yeux, du cœur, et de l'intellect envers Dieu, et la dévotion à la volonté de Dieu dans les circonstances variées qui demandent une telle espérance. La base de l'espoir est la dévotion à la volonté de Dieu à travers l'accomplissement de ses Saints commandements. L'impureté de la conscience tue l'espérance qui est renouvelée par la repentance. Celui qui espère, a un œil dirigé vers Dieu attendant sa miséricorde et l'autre sur les commandements afin de ne pas faire obstacle à sa miséricorde.

Verset 121 : "J'ai accompli le droit et la justice, ne me livre pas à ceux qui me nuisent."
Jusqu'au moment où le péché n'est pas commis intentionnellement, il reste une base pour la prière dans le cœur, et l'espérance demeure. Ainsi le Prophète et roi David, aussi longtemps qu'il ne pêchait point, avait un cœur plein d'espérance, et le Seigneur ne l'abandonna pas mais le garda contre ses ennemis.

Verset 122 : "Prends ton serviteur sous ta garde pour son bien, que les orgueilleux cessent de me calomnier."
La calomnie est une des épreuves les plus dures, pourtant Dieu fait que celui qui est calomnié obtient grande récompense pour ces calomnies, et sent que la main de Dieu est sur lui. Un service fervent de Dieu et le témoignage irréprochable de la conscience, confèrent l'audace pour se tourner vers Dieu afin qu'il nous protège.

Verset 123 : "Mes yeux défaillent pour ton salut, et pour les promesses de ta justice."
Le Prophète dirige tout son amour et toute son attention vers Dieu, et attend de lui le salut. Mais il n'en oublie cependant pas "la parole de justice", les commandements de Dieu, et se met à même, de tout son pouvoir, de les accomplir. La foi engendre l'espérance, et l'espérance vient d'un ferme dévouement à la volonté de Dieu, et à la garde de ses commandements. Sans œuvres la foi est morte !

Verset 124 : "Agis avec ton serviteur selon ta miséricorde, et enseigne-moi tes jugements."
Voyant que la garde des commandements est tout, le Prophète supplie Dieu de lui accorder comme une grande grâce, l'enseignement des ses ordonnances, car comment pourrait-on approfondir seul, la sagesse de la loi.

Verset 125 : "Je suis ton serviteur, donne-moi l'intelligence pour que je connaisse tes témoignages."
Un croyant se considère comme serviteur de Dieu, mais il ne sait comment servir Dieu. Une chose est de s'appeler serviteur de Dieu, autre chose est de l'être, et ainsi il sollicite de Dieu le don de reconnaître sa volonté dans toutes les circonstances quelquefois complexes de la vie.

Verset 126 : "C'est pour le Seigneur le temps d'agir ; ils ont rejeté ta loi."
Quelqu'un dédié à la vie pieuse, a du zèle non seulement pour lui-même, mais pour tous les autres croyants; et le fait que les autres rejettent les commandements, le chagrine, et lui inspire de devenir encore plus zélé.
Quelques-uns uns voient ici une prophétie du Roi David à propos du temps de l'Avent du Messie : la fin de la loi est venue, que vienne le sauveur du monde accorder l'absolution des péchés.

Verset 127 : "C'est pourquoi j'ai aimé tes commandements, plus que l'or et la topaze."
Le croyant comprend que la fidélité aux commandements le rapproche de Dieu, l'amène à la filiation en Dieu, et le remplit d'espoir. Dieu a tout et tout vient de lui, ainsi celui qui aime Dieu possède tout alors que, en conscience, la chose de plus grande valeur à ses yeux, est ce qui le rapproche de Dieu.


Verset 128 : "Aussi j'ai été redressé grâce à tous tes commandements ; j'ai haï toute voie d'injustice."
L'amour de Dieu demande du croyant l'amour des commandements, non seulement en pensée, mais en actes, pour cette raison il dirige tous ses actes selon les commandements, et ne regarde pas avec indifférence les voies d'injustices, mais il les déteste de toute son âme. Il n'existe pas de dualité, tout est dirigé vers un but. La grâce conduit l'esprit vers la divine communion, le zèle le fait cheminer sur les chemins de la volonté de Dieu et ses mains entreprennent des œuvres de piété et de bonnes actions résistant à toute violation, aussi minime soit-elle, des commandements de Dieu. 

Le Psaume 118 
d'après le commentaire de Saint Théophane le Reclus
Edition abrégée du T.R.P. Gleb VLESKOFF
du Monastère de Novo Diviyevo
( U.S.A.)
Version française de Claude Lopez-Ginisty 
Traduit avec la bénédiction de Père Gleb Vleskoff 
(Psaume dans la version de l’Archimandrite Placide [Deseille]) 

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