Quand elles sont officiées dans le cadre des Vigiles, les Matines commencent par la lecture de l'Hexapsalme (Six Psaumes), c'est-à-dire des Psaumes 3, 37, 62, 87, 102 et 142, lus dans cet ordre, et réunis dans un seul ensemble.
Les fidèles doivent être conscients du fait que la lecture de l'Hexapsalme est l'un des points les plus importants des Vigiles, un temps où tous doivent mettre de côté les pensées profanes, se calmer, et se concentrer sur ces prières de pénitence. La lecture ne constitue pas une pause dans les services divins, une période pendant laquelle [on peut] aller faire une promenade à l'extérieur, ou parler à son voisin. C'est l'un des moments les plus sacrés dans l'ensemble des Vigiles.
Les Six Psaumes comprennent une gamme entière d'expériences qui illuminent la vie chrétienne du Nouveau Testament - et pas seulement son humeur joyeuse dans l'ensemble, mais aussi le chemin douloureux de cette joie.
C'est pourquoi selon les rubriques de l'Eglise, les cierges dans l'église doivent être éteints. L'obscurité tombée symbolise le plus fort de la nuit au cours de laquelle le Christ, loué dans le chant des anges: "Gloire à Dieu au plus haut des cieux", est venu sur terre. La semi-obscurité de l'église facilite grandement la concentration dans la prière.
Dans son livre référence qui fait autorité Le Nouveau Testament, ou Explications de l'Église, de la Liturgie, et de tous les offices de l'Église et de ses meubles, publié à Saint-Pétersbourg en 1908, Vladika Benjamin de Nijegorod et Arzamas explique l'extinction des cierges pendant l'Hexapsalme de cette façon:
"Selon le typicon, au cours de cette lecture les cierges sont éteints. Ceci est fait afin que nous, incapables de voir quoi que ce soit de nos yeux, nous puissions écouter les Six Psaumes avec attention et crainte [de Dieu] et afin que tout le monde debout dans le noir, puisse verser une larme et exhaler un soupir.
Car la nuit, et s'il n'y a pas de cierge allumé à proximité, il est difficile pour les gens de se voir les uns les autres.
C'est pour cette raison que le typicon l'ordonne: ainsi on prononce le Six psaumes avec toute notre attention et la crainte de Dieu, comme si l'on conversait avec notre Dieu invisible le Christ Lui-même, et en priant sur nos péchés. "
"Selon le typicon, au cours de cette lecture les cierges sont éteints. Ceci est fait afin que nous, incapables de voir quoi que ce soit de nos yeux, nous puissions écouter les Six Psaumes avec attention et crainte [de Dieu] et afin que tout le monde debout dans le noir, puisse verser une larme et exhaler un soupir.
Car la nuit, et s'il n'y a pas de cierge allumé à proximité, il est difficile pour les gens de se voir les uns les autres.
C'est pour cette raison que le typicon l'ordonne: ainsi on prononce le Six psaumes avec toute notre attention et la crainte de Dieu, comme si l'on conversait avec notre Dieu invisible le Christ Lui-même, et en priant sur nos péchés. "
Au milieu de l'Hexapsalme, au début du 4e psaume, le plus rempli de tristesse et d'amertume extrême, le prêtre quitte l'autel et, debout devant les Portes Royales, continue à lire tranquillement les 12 prières "matinales" prévues. À ce moment, le prêtre symbolise le Christ, qui, après avoir entendu la douleur de l'humanité déchue, non seulement descendit [sur terre], mais à la fin partagea également les souffrances dont parle le Psaume 87.
Les prières "matinales" tranquillement lues par le prêtre incluent des prières pour les chrétiens qui se tiennent dans l'église, demandant que soient pardonnés leurs péchés, qu'il leur soit donné la vraie foi et un amour sincère, que toutes leurs œuvres soient bénies, et qu'ils soient rendus dignes du Royaume des Cieux.
Version française Claude Lopez-Ginisty
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