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Koph. Le singe. La perfection de Dieu doit être imitée.
La 19ème octave est construite par la lettre Koph - le singe. L'imitation n'est pas
seulement nécessaire, mais indispensable dans la vie morale et religieuse. Soyez
miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux. Le Prophète invite à
imiter Dieu comme un exemple parfait et en même temps à l'imiter comme donateur
de force. C'est ce dont parlent les invocations de cette octave : "J'ai crié de tout mon
cœur, exauce-moi, Seigneur ; je rechercherai tes jugements." Il se lève dans les
ténèbres de la nuit et prie. Il se lève tôt pour trouver le temps de méditer, les
ennemis de la vie spirituelle le persécutent mais il reste fidèle à Dieu, Le cherche et
promet d'être toujours fidèle aux commandements de Dieu qui ont été établi pour
toujours.
Verset 145 : "J'ai crié de tout mon cœur ; exauce-moi, Seigneur ; je rechercherai tes
jugements."
"J'ai crié de toute la force de ma tendresse spirituelle vers Dieu" ; telle était la prière
de Moïse, et Dieu lui dit : "Pourquoi m'appelles-tu ?" pourtant il était silencieux, la
bouche close, mais le cri de son cœur était si puissant, qu'il traversa les cieux et
s'éleva jusqu'à Dieu.
Verset 146 : "J'ai crié vers toi, sauve-moi ; et je garderai tes témoignages."
Avec les yeux de l'intellect et les souhaits du cœur, le Prophète a embrassé ces
témoignages et il est impatient de les amener à la vie et de façonner sa nature à leur
image. Il sait cependant que sans aide d'En-Haut, il ne réussira pas, et par son
invocation il espère recevoir tout ce qui lui est nécessaire pour réussir.
Verset 147 : "J'ai devancé l'heure et j'ai crié ; j'ai mis tout mon espoir en tes paroles."
Devancer l'heure indique l'intensité de sa quête. Le Prophète était roi, sous le
fardeau de nombreuses charges, menant la guerre aussi et cependant, il trouve le
temps d'offrir ses prières à Dieu, non seulement durant le jour, mais au milieu de la
nuit. Il aimait tant son Créateur qu'il l'appelait à l'aide avec zèle.
Devancer l'heure dans les heures mortes de la nuit pourrait aussi vouloir dire un
temps d'échec, un temps d'oppression par des impulsions pécheresses qui annihilent
l'énergie et rendent le croyant plus vulnérable; dans ce cas, il met aussi sa confiance
en Dieu.
Verset 148 : "Mes yeux n'ont pu attendre l'aurore, pour méditer tes paroles."
Le Prophète se lève tôt pour étudier les paroles de Dieu, pour lire ou méditer. Le
Saint Esprit, agissant dans la parole de Dieu, met dans le cœur ouvert des graines
de commencements salutaires, qui, si elles sont reçues avec sympathie, sont
transformées plus tard avec le zèle qui convient.
Verset 149 : "Ecoute ma voix, selon ta miséricorde, Seigneur, et vivifie-moi selon ton
décret."
Demandant la miséricorde de Dieu, le Prophète exprime l'espérance qui appelle la miséricorde, mais il se soumet au jugement de Dieu. Il dit ce qu'il a à dire avec
humilité, suscitant ainsi la générosité de Dieu, car l'humilité est un vaisseau profond
et large pour recevoir les dons de la miséricorde.
Verset 150 : "Mes injustes persécuteurs se sont approchés, mais ils seront éloignés
de ta loi.
Les règles de vie sont indiquées dans les commandements, le Prophète y aspire. Au
contraire, les injustes se hâtent de briser la loi, et ils essaient d'entraîner à leur suite
ceux qui craignent Dieu. Une vie sans la loi, cesse d'être une vie.
Verset 151 : "Tu es proche, Seigneur, et toutes tes voies sont vérité."
Le Seigneur est proche de tous, mais tous ne le reconnaissent pas. Les
commandements de Dieu pour quelqu'un qui les accomplit, forment un point de
contact avec Dieu et cet être s'approche de Dieu. Celui qui se force à être avec Dieu,
garde son intellect en Dieu et marche en sa présence, reconnaissant que c'est là le
but, aussi bien que la fin de tout acte de dévotion.
Verset 152 : "Dès le commencement, j'ai su de tes témoignages que tu les as fondés
pour l'éternité."
La loi selon laquelle nous devons nous façonner d'après les commandements de
Dieu, consiste d'abord à contempler en eux notre Seigneur, le Législateur, et puis à
se rapprocher de lui, et à le faire venir en nous. Les pécheurs disent qu'il est possible
de faire autrement, mais le croyant dit non ! et ce non, le sauve de la trangression
des lois divines qui ont été fondées à jamais, et ne sont pas sujettes à des
interprétations changeantes.
Le Psaume 118
d'après le commentaire de Saint Théophane le Reclus
Edition abrégée du T.R.P. Gleb VLESKOFF
du Monastère de Novo Diviyevo
( U.S.A.)
Version française de Claude Lopez-Ginisty
Traduit avec la bénédiction de Père Gleb Vleskoff
(Psaume dans la version de l’Archimandrite Placide [Deseille])
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